C’est un mercredi brûlant qu’a vécu la préfecture de police d’Abidjan. Damana Adia Pickass, vice-président du PPA-CI, a été longuement auditionné dans une affaire de diffamation initiée par Bamba Yacouba, ancien porte-parole de la CEI. Six heures d’interrogatoire dans une ambiance sous haute tension, sur fond de souvenirs douloureux de la crise électorale de 2010. Alors que les militants attendaient avec angoisse l’issue de cette convocation, le verdict est tombé : Damana Pickass est reparti libre, sans poursuite immédiate. Un nouveau chapitre s’ouvre dans un feuilleton politico-judiciaire qui ravive des plaies anciennes, à quelques mois d’échéances électorales cruciales.

Il était un peu plus de 10 heures ce matin-là lorsque Damana Adia Pickass franchit les portes de la préfecture de police d’Abidjan, accompagné de son avocat et de quelques proches collaborateurs. À l’extérieur, une foule de militants du PPA-CI attendait, inquiète mais résolue à soutenir un des piliers de la formation politique fondée par Laurent Gbagbo. Le motif ? Une convocation pour « diffamation », à la suite d’une plainte déposée par Bamba Yacouba, ancien porte-parole de la Commission électorale indépendante (CEI). Selon le Secrétaire général du PPA-CI, Jean-Gervais Tchéïdé, qui s’est exprimé, la plainte repose sur des propos tenus récemment par Damana Pickass lors d’une émission télévisée. Dans cet entretien, Pickass est revenu sur la crise postélectorale de 2010 et sur le rôle joué par Bamba Yacouba dans la proclamation contestée des résultats.